Benjamin Biolay naît le à Villefranche-sur-Saône dans un univers musical. Sa mère est la petite-fille de Joseph Opinel, fondateur de la célèbre fabrique de couteaux[2]. Son père est clarinettiste amateur et joue dans l'orchestre municipal[3]. Il fait ses études au collège et lycée Notre-Dame de Mongré à Villefranche-sur-Saône.
Il acquiert dans sa jeunesse la pratique du violon et du tuba notamment dans une fanfare[1] puis intègre un petit conservatoire de région où il apprend le trombone[4] et en sort en 1990 avec deux premiers prix[3]. Parallèlement au conservatoire, il s'initie, en autodidacte, à la guitare et à la pop et il suit aussi les enseignements des classes musicales du lycée Saint-Exupéry à Lyon[5].
Au début des années 1990, il s'installe à Paris et sort quelques maquettes confidentielles et enregistre avec son groupe de l'époque, Matéo Gallion, un live (Live au Barbar, 1994) avant d'être remarqué par EMI chez qui il signe en 1996 et sort ses premiers singles, La Révolution (1997)[1] puis Le jour viendra (1998), qui obtiennent peu d'échos[3].
En 2002, quelques mois après leur rencontre, il épouse Chiara Mastroianni. Ils ont une fille Anna, née le . Ils divorcent en 2009.
A l'automne 2012, il commence une relation amoureuse avec Vanessa Paradis. Le couple se sépare en juin 2015.[1]
Dans un premier temps, c'est grâce à ses collaborations avec d'autres artistes qu'il acquiert progressivement de la notoriété. En 1995, il écrit des arrangements pour L'Affaire Louis Trio, dont le chanteur Hubert Mounier est un ami[1]. En 1999, il participe à l'écriture, la réalisation et la composition du premier album de Keren Ann : La Biographie de Luka Philipsen. Ce travail à deux est remarqué et le duo est invité à travailler sur l'album Chambre avec vue d'Henri Salvador. Ils sont ainsi les auteurs, entre autres, du titre phare Jardin d'hiver qui aura en 2000 un beau succès[7]. Cette collaboration achèvera de faire connaître au grand public les noms de Keren Ann et de Benjamin Biolay[4].
Benjamin Biolay continue ses multiples collaborations les années qui suivent. Avant même la sortie de son premier album, il est crédité, en 2000 et 2001, sur les albums de Raphael, de Coralie Clément (sa sœur), d'Hubert Mounier et de Lulu et Bambou Gainsbourg[3]. Après Chambre avec vue, il connaît un nouveau succès en réalisant l'album Mieux qu'ici-bas d'Isabelle Boulay écoulé à 1,5 million d'exemplaires[1]. Par la suite, il continue à collaborer avec de nombreux artistes (voir le paragraphe « Collaborations »), notamment avec La Ceinture, single du second album d'Élodie Frégé, Le Jeu des 7 erreurs, dont il signe la moitié des textes et des musiques, single salué à la fois par ses pairs (il reçoit en 2007 le Grand prix de l'Union nationale des auteurs compositeurs pour ce titre[8]) et le public (l'album sera disque d'or).
En 2013, il réalise et produit le sixième album de Vanessa Paradis, Love Songs dont il écrit et compose huit titres ainsi qu'un duo avec la chanteuse : Les roses roses. L'opus, encensé par les critiques, s'écoule à plus de 200 000 exemplaires et obtient un double disque de platine.
Du 12 octobre au , puis, du 10 juin au , il accompagne Vanessa Paradis en tournée sur le Love Songs Tour en tant que musicien et pour un duo sur Les roses roses, Station Quatre-septembre ou le titre inédit Pas besoin de permis.
En 2014 il réalise, co-écrit et co-compose le premier album sorti le 13 octobre de son amie d'enfance la violoniste Karen Brunon, déjà chanteuse du groupe Circus[9].
Le 15 juin 2015, il coproduit l'album de reprises Trenet accompagné de Denis Benarrosh et Nicolas Fiszman dans lequel il reprend 13 titres de Charles Trenet[10].
Il sort ensuite Négatif, en 2003, dans lequel il marie le folk à son univers de cordes, de piano et de claviers de collection, avec une nonchalance un brin gainsbourgienne[3]. Chiara Mastroianni, son épouse de 2002 à 2005[11], a contribué aux chœurs sur ce disque, signe avant-coureur du projet Home (2004) : pour cet album intimiste en forme de road movie, elle partage les parties voix avec Benjamin Biolay. La même année, il écrit la bande originale du film Clara et Moi de Arnaud Viard. Hélas, le couple très people intéresse davantage que leurs productions musicales[4].
Début 2005, Benjamin Biolay publie À l'origine. Ce recueil de quatorze chansons, qu'il dit plus personnelles, est plutôt sombre tel que sur le titre L'histoire d'un garçon. Cet album marque aussi l'apparition de ses premières boucles électroniques.
En 2007, il publie Trash Yéyé que l'auteur considère comme le tome II d'À l'origine[12]. Toujours sombre, toujours largement autobiographique, le spleen et les ruptures amoureuses en sont les thèmes principaux[4]. Si le single Dans la Merco-Benz obtient un certain succès, les ventes de l'album sont plus délicates (voir le paragraphe Succès).
En marge de sa carrière musicale, Benjamin Biolay fait ses premiers pas au cinéma et il est nommé aux César en 2009 pour son second rôle dans Stella.
En 2009, il quitte Virgin Music (label d'EMI). Le , il rejoint la maison d'édition Naïve, maison d’artistes fondée par Patrick Zelnik, fondateur de Virgin France. Son cinquième album studio, La Superbe, parait le 19 octobre2009[13]. Cordes, cuivres, guitares, boucles électroniques, quoique toujours largement introspectif dans ses thèmes, l'album semble plus lumineux et optimiste et Benjamin Biolay présente une voix plus affirmée que sur ses précédents albums[14].
En 2011, il sort un album de 16 titres qui illustre le film Pourquoi tu pleures ? composé entre autres de trois duos, puis, en fin d'année, sort une compilation de 19 titres dont un inédit intitulé L'eau claire des fontaines.
Le 22 avril 2016, il sort un nouvel album Palermo Hollywood[17], façonné en grande partie en Argentine.
Benjamin Biolay obtient son premier succès commercial en 2000 grâce à sa collaboration avec Henri Salvador sur l'album Chambre avec vue vendu à un million d'exemplaires.
En 2003, il prend des risques en sortant un album de folk (Négatif) qui lui vaut la reconnaissance des professionnels. Il produit des disques de plus en plus personnels, très aimés par la critique, The New York Times lui consacrant par exemple un très long article le intitulé Le Pop Star[18] ; l'apothéose de cet engouement critique est atteint à la sortie de La Superbe[13],[19] (voir l'article consacré à ce disque).
Cependant, jusqu'à La Superbe, le succès public n'est pas au rendez-vous[11]. En effet, si son premier album, Rose Kennedy, a été disque d'or (plus de 75 000 exemplaires vendus), ce ne fut qu'en 2008[20], soit six ans après sa sortie, et il reste, avant 2009, son plus grand succès de vente.
Les albums suivant connaitront une réception critique excellente mais les chiffres de ventes ne suivent pas : À l'origine et Trash Yéyé ne se vendront, respectivement, qu'à 35 800 et 19 800 exemplaires[21]. Tant et si bien que, comme l'explique l'artiste[22], dans un contexte de crise du disque, après des ventes mitigées de son dernier album, Trash Yéyé, dont la promotion avait déjà été négligée par la maison de disques, produire un nouveau disque de Benjamin Biolay n'est plus une priorité pour EMI.
L'artiste finit par signer chez Naïve et finance lui-même l'enregistrement de La Superbe[1]. Le public suit cette fois la critique : le : Benjamin Biolay, invité au Grand journal de Canal+, reçoit officiellement un disque d'or[23] pour plus de 50 000 exemplaires vendus en trois semaines. Au terme de son exploitation, La Superbe s'écoulera à 240 000 exemplaires.
L'année 2010 apparaît comme celle de tous les succès : alors que son album obtient un double disque de platine[19], il est doublement récompensé aux Victoires de la musique 2010 en recevant la Victoire de l'artiste-interprète masculin et celle du meilleur album.
En 2013, Benjamin Biolay obtient un disque d'or pour son album Vengeance vendu à 80 000 exemplaires.[réf. nécessaire] Il se produit avec succès sur la scène du Casino de Paris et en tournée en France, Suisse et Belgique.
En 2011, Benjamin Biolay déclare être « militant socialiste » et soutient François Hollande contre Martine Aubry à la primaire socialiste[25]. En 2012, il appelle à voter pour le candidat Hollande[26].
En 2014, il compose, enregistre et met en ligne une chanson intitulée Le Vol noir en réaction aux résultats des élections européennes qui placent le Front national en tête[27], chanson que le critique musical du Figaro range parmi les chansons « ineptes »[28].
En novembre 2016, il cosigne une tribune avec d'autres personnalités du monde du spectacle pour dénoncer le « Hollande-bashing » rappellant « tout ce qui a été accompli » notamment « la sanctuarisation du budget de la culture »[29],[30].
Célibataire depuis peu, Adèle veut reprendre sa vie sentimentale en main. Armée des conseils de sa cousine Rachel, elle part à la conquête des hommes, bien décidée à rencontrer le grand amour...