Yasmina Reza est une auteure à la production très variée (théâtre, romans, scénarios). Sa pièce « Art » (1994) est une réussite internationale qui la fait connaître du grand public. Ses œuvres, adaptées dans plus de trente-cinq langues, ont reçu de nombreux prix, dont des prix anglo-saxons prestigieux : deux Tony Awards et deux Laurence Olivier Awards. En novembre 2016, elle reçoit le prix Renaudot pour son roman Babylone.
Fille d'un ingénieur iranien et d’une violoniste juive de Hongrie arrivée en France pour fuir la dictature soviétique[2], Yasmina Reza étudie le théâtre et la sociologie à l'université de Nanterre. Elle est mère d'une fille née en 1988 et d'un fils né en 1993.
Ses pièces mettent souvent en scène des personnages contemporains, dont elles reflètent les défauts et le ridicule. Les premières, Conversations après un enterrement créée à Paris en 1987, puis « Art »[3] (1994) connaissent un succès immédiat en France et aux États-Unis. Depuis, ses œuvres théâtrales ont été adaptées en plus de 35 langues et produites dans des théâtres de renom : au Royal Shakespeare Theatre, au Royal National Theatre, au Berliner Ensemble, à la Schaubühne de Berlin, en passant par le Burgtheater de Vienne, ou encore le Théâtre dramatique royal de Stockholm.[réf. nécessaire]
À partir de l'automne 2006, elle suit Nicolas Sarkozy pendant sa campagne électorale, afin d'écrire un livre-enquête[4] intitulé L'Aube le soir ou la nuit, sorti le .
Sa pièce Comment vous racontez la partie, parue chez Flammarion en mars 2011, est créée le 4 octobre 2012, à Berlin, au Deutsches Theater, dans une mise en scène de Stephan Kimmig, sous le titre Ihre Version des Spiels, avec Corinna Harfouch et Katrin Wichmann.
Yasmina Reza a obtenu de prestigieuses récompenses et notamment certains des prix anglo-saxons les plus réputés : deux Laurence Olivier Awards (Royaume uni) et deux Tony Award (États-Unis) pour « Art » (1998) et Le Dieu du Carnage (2009). Le 3 novembre 2016, elle est lauréate du prix Renaudot pour son roman Babylone[5].
Yasmina Reza est également auteur de romans et de récits avec Hammerklavier, Une Désolation, Hommes qui ne savent pas être aimés, Dans la luge d’Arthur Schopenhauer, Nulle part et L’Aube, le soir ou la nuit.
Entre les murs d’une grande propriété isolée, un homme et sa mère vivent dans l’attente du retour du fils aîné. Torturé par un amour qu’il dit avoir à jamais perdu et par le manque de sentiments que lui témoigne sa mère, l’homme se souvient de son enfance et des épisodes tragiques qui l’ont rythmée. Récit flamboyant d’une souffrance incandescente, Cousine K relate la folie d’un homme et ses efforts désespérés pour conjurer une enfance vécue comme une malédiction. Une enfance faite de lambeaux, une île [...] maudite, désertique, comme une prison aux grandes fenêtres de ronces. Survivant de ce long hiver, le personnage campé par Yasmina Khadra nous conte l’enfer quotidien de celui qui attend un geste d’affection comme on espère sa libération de l’antre de la mort. Avec une justesse qui fait de ce texte bref une perle noire aux émotions contradictoires, il confirme son sens de l’observation dans cette exploration de l'esprit humain en proie aux démons de la haine. --Hector Chavez