Au lendemain d'une fusillade à Naples, Matteo voit s'effondrer toute sa raison d'être. Son petit garçon est mort. Sa femme, Giuliana, disparaît. Lui-même s'enfonce dans la solitude et, nuit après nuit, à bord de son taxi vide, parcourt sans raison les rues de la ville
Il a étudié à l'École alsacienne[2]. Après une maîtrise de lettres à l'Université Paris III[3], pour laquelle il a soutenu un mémoire intitulé Le thème du combat dans la dramaturgie contemporaine française, sous la direction de Michel Corvin (1994), puis un DEA à la même université, pour lequel il a soutenu un mémoire intitulé Le conflit dans le théâtre contemporain, sous la direction de Jean-Pierre Sarrazac (1998), Laurent Gaudé écrit pour la scène (1999).
Sa première pièce, Combat de possédés, paraît en 1999. Elle sera jouée en Allemagne et lue au Royal National Theatre de Londres[3]. La seconde pièce de Laurent Gaudé, publiée en 2000, est Onysos le Furieux. Il s'agit d'un monologue épique[4], écrit en seulement 10 jours au printemps 1996[4]. Laurent Gaudé a aussi écrit d'autres pièces de théâtre dont Pluie de Cendres, Cendres sur les mains, Médée Kali, ou encore Le Tigre bleu de l'Euphrate.
En juin 2015, un extrait d'une de ses œuvres, Le Tigre bleu[5] de l'Euphrate (2002), fait l'objet d'un travail de commentaire pour l'épreuve anticipée de français du baccalauréat[6] ; cette même génération de lycéens avait déjà eu l'occasion d'étudier un extrait de son roman Le Soleil des Scorta (2004) lors de l'épreuve de français du diplôme national du brevet 2013[7].
Laurent Gaudé place ce court récit épique à la première personne dans un cadre historique, puisque le personnage principal n'est autre que le conquérant Alexandre le Grand. Il aborde ainsi le thème de la conquête militaire et de la guerre. Par ailleurs, celui-ci, par le biais de cette pièce publiée en 2002, malgré une forme d'admiration évidente pour son héros, ne peut s'empêcher de critiquer un défaut humain : l'orgueil. En effet, Alexandre le Grand, est obnubilé par cette quête du Tigre Bleu et ne parvient pas à se satisfaire de ses conquêtes légendaires comme la fameuse et prospère cité de Babylone. Il éprouvera ainsi du regret et de la nostalgie pour sa vie qu'il n'a pas su apprécier à l'approche de sa mort.
Un extrait de ce récit fut proposé parmi les sujets du baccalauréat 2015, filières S et ES. Aussitôt après l'épreuve, les réseaux sociaux furent agités par de nombreux lycéens surpris et déconcertés de tomber sur un texte qui sortait du corpus classique habituel[8]. Il s'agissait en fait d'une comparaison entre trois textes parlant tous très différemment de la mort d'un roi : Phèdre de Racine, Le roi se meurt d'Ionesco et Le Tigre bleu de l'Euphrate[9].
En 2014, son roman Le Soleil des Scorta, publié dix ans auparavant, inspire le peintre et illustrateur Benjamin Bachelier, qui en tire une version illustrée, aux éditions Tishina : « Sa version de l’histoire est tantôt lumineuse comme le soleil des Pouilles, tantôt sombre comme la misère des Scorta. Dans un foisonnement de techniques - aquarelles, acryliques, dessins et encres - Benjamin réussit, surtout, à donner des couleurs inattendues aux souvenirs et aux rêves des personnages. »[10]
Une jeune femme revient à Port-au-Prince où elle veut désormais inventer sa vie, et pourrait même se laisser aller à aimer. Mais la terre qui tremble redistribue les cartes de toute existence. D'une plume tendre et fervente, Laurent Gaudé trace au milieu des décombres une cartographie de la fraternité qui seule peut sauver les hommes de la peur et les morts de l'oubli.
Editeur : Fayard Date de parution : 1998 Description : In-8, 336 pages, broché, occasion, très bon état. Envois quotidiens du mardi au samedi. Les commandes sont adressées sous enveloppes bulles. Photos supplémentaires de l'ouvrage sur simple demande. Réponses aux questions dans les 12h00. Librairie Le Piano-Livre. Merci
216pages. 28x23x2cm. Broché. Catalogue de l'exposition présentée à Rouen, au Musée des Beaux-Arts, à Rennes, au Musée des Beaux-Arts et à Marseille au Centre de la Vieille Charité. Il est orné de 19 illustrations en noir et 128 reproductions en couleurs.
247pages. in8. Broché. Mlle Beaunon est un personnage singulièrement romanesque. De dimanche en dimanche, nous découvrons qu'elle ne ressemble guère à la légende qu'elle s'est faite au bureau, dans son immeuble et dans sa famille. Elle n'est pas vierge, elle drague dans les musées, elle refuse toute liaison suivie, se débarrasse de chaque homme en inventant un faux nom. Mlle Beaunon est, sinon mythomane, du moins fabulatrice. Si elle drague c'est par sensualité, pour le plaisir d'inventer, par goût de l'inconnu mais surtout celui [...] d'être inconnue. Pendant vingt-cinq ans elle a aimé l'homme dont elle était la secrétaire sans jamais éprouver le besoin d'un échange affectueux, d'un contact physique. Elle arrive à ne pas souffrir de sa mort parce qu'elle se suffit à elle-même et que son imagination peut lui donner l'illusion qu'elle maintiendra toujours son équilibre. Or, ce bel équilibre va se rompre quand elle tombera amoureuse d'un homme et de deux chattes dont la rivalité jalouse la déchire. Le roman, qui, jusque-là, semblait dominé par le charme, la drôlerie, frôle soudain le drame, mais l'émotion ne gomme jamais l'humour chez Jacques Laurent.